Émeute à Victoriaville / Riot in Victoriaville

d’après leurs médias:

La manifestation qui a eu lieu devant le centre des congrès de l’hôtel Le Victorin de Victoriaville, où se tient le conseil général du parti libéral, s’est terminée vendredi vers 21h après près de trois heures de violents affrontements. Au total, 106 personnes ont été arrêtées. Plusieurs personnes, dont quelques agents de la Sûreté du Québec, ont été blessés. Un policier a notamment été sévèrement tabassé alors qu’un étudiant du cégep Saint-Laurent a dû être hospitalisé d’urgence après avoir reçu ce qui semble être une balle de caoutchouc en plein visage.

La porte-parole de l’Hôtel-Dieu D’Arthabaska a confirmé que l’étudiant du cégep Saint-Laurent souffre d’un traumatisme crânien. Selon ce qu’a confié une de ses amies à La Presse, il craint de perdre un oeil. La victime, qui est membre de l’association étudiante de son cégep, a été transportée en ambulance à l’Hôtel-Dieu D’Arthabaska.

Son cas étant jugé trop sévère, il a rapidement été transféré au Centre hospitalier régional de Trois-Rivières, où il était toujours en observation durant la nuit. Selon nos informations, la balle de caoutchouc aurait été vraisemblablement tirée par un policier de la Sûreté du Québec.

Une porte-parole de l’hôpital Hôtel-Dieu D’Arthabaska a confirmé à La Presse que quatre personnes ont dû être traitées à l’urgence. Selon la Sûreté du Québec, quatre policiers et sept manifestants ont été blessés. Leur vie n’est pas en danger. Un ambulancier bénévole, Steve Archambault, affirme être venu en aide à au moins dix personnes. Parmi les cas qu’il a traités: des tympans perforés et une oreille presque entièrement sectionnée.

Autobus interceptés

La SQ avait procédé à quatre arrestations, avant d’intercepter, vers 22h30 un autobus complet qui avait quitté la manifestation un peu plus tôt. Le véhicule a été escorté jusqu’au poste de police de Victoriaville. Selon nos informations, ses passagers sont notamment des étudiants des universités McGill et Concordia.

Un peu avant minuit, deux autres autobus ont été interceptés sur la route 116 près de Saint-Hyacinthe. Leurs occupants ont été amenés dans des postes de la SQ où ils ont été interrogés au cours de la nuit.

Une centaine d’entre eux devront faire face à des accusations d’attroupement illégal et de participation à une émeute.

Au total depuis vendredi soir, 106 personnes ont été arrêtées.

Des casseurs rapidement en action

Les manifestants «se sont présentés dans un premier temps de façon paisible», rapporte le capitaine Jean Finet de la SQ. Selon son interprétation, une «vingtaine de casseurs» ont perturbé la manifestation vers 18h30 en lançant des projectiles. «Ils étaient habillés en noir et portaient un sac à dos, un foulard et des lunettes de ski. Nous ne pensons pas qu’il s’agissait d’étudiants.»

Ces individus ont facilement renversé la clôture érigée devant l’hôtel Le Victorin, où se réunissait le Parti libéral du Québec. La SQ pense qu’il aurait été malavisé d’utiliser une clôture plus imposante. C’était pour ne pas empêcher les gens de manifester, se défend M. Finet.

«Ce qu’on trouve dommage, c’est que les manifestants n’ont pas pu exercer ce droit […]. La SQ ne ménagera pas ses efforts afin de retrouver les auteurs de ces crimes.»

La SQ n’a pas mis de temps à déclarer le rassemblement illégal et à demander à la foule de se disperser. Voyant que des centaines de protestataires, dont plusieurs sont masqués portent des lunettes de ski, n’obtempéraient pas, ils ont lancé des dizaines de grenades assourdissantes et utilisé du gaz irritant à profusion.

La Sûreté du Québec (SQ) a utilisé «quelques armes d’impact», dont des balles de caoutchouc, mais elle estime être intervenue «rapidement», avec «professionnalisme et rigueur», soutient le capitaine Jean Finet. Selon lui, des manifestants ont été blessés par des projectiles lancés par d’autres manifestants avant que ces armes ne soient utilisées.

Quelques milliers de personnes ont alors quitté les lieux. Les manifestants les mieux équipés se tenaient quant à eux très près du cordon policier et lançaient des projectiles aux agents. D’autres couraient régulièrement se réfugier derrière une maison située en face de l’hôtel le temps de s’organiser et revenaient à la course. À certains moments, l’air était si chargé qu’on ne voyait pas à 10 mètres devant soi. La ventilation de l’hôtel a même été fermée à cause des gaz à l’extérieur, de quoi retarder le discours de Jean Charest.

«C’était une tactique pour nous faire fuir», croit Viviane Bossé, étudiante au cégep André-Laurendeau, qui s’est rendue à Victoriaville pour montrer sa colère. Si elle déplore que des manifestants aient lancé des projectiles aux policiers, elle estime que l’usage de grenades assourdissantes était prématuré.

Pour des raisons de sécurité, la Sûreté du Québec a fermé la route 116 dans les deux directions à la hauteur du centre des congrès.

Rappelons que le rassemblement à Victoriaville était organisé par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. Plusieurs étudiants participaient également à l’événement pour dénoncer la hausse des droits de scolarité.

VICTORIAVILLE- Many people were doubled over coughing as police lobbed dozens of canisters of chemical irritants into the crowd in an effort to push the demonstrators away from the Victorin hotel and conference centre, where the Quebec Liberal party is holding a general council meeting this weekend.

The event began peacefully at 5 p.m., with about 1,000 protesters turning up in the town to voice their discontent with various government plans, including the Plan Nord, shale gas exploration, and the impending tuition fee hike.

As protesters reached the conference centre, however, they started shaking the waist-high security fence. A group of masked men also began throwing rocks, projectiles and fireworks at the police and the building. One window was smashed, and moments later the protesters breached the fence and were a few feet from the doors.

About 200 Sûreté du Québec officers in riot gear responded with the chemical irritant know as CS gas, and the air quickly became nearly unbreathable.

What followed was two hours of violent confrontation that spilled into the parking lot behind the hotel and onto the properties of several residents of the town, who watched nervously from their living room windows. Projectiles flew, dozens of gas canisters were deployed and rubber bullets were fired as the protesters were slowly but surely pushed back toward the Wal Mart parking lot where the event began.

Three police officers and six protesters were injured seriously enough to be taken to a hospital during the melée, which began around 6:30 p.m. and lasted more than two hours in the pouring rain. One person, a protester, suffered what police are describing as “life-threatening” head injuries after being hit by a projectile.

It is still unclear if the object was a rock, a billiard ball or a rubber bullet launched by police. The unidentified protester’s condition was still being described as critical at 1 p.m. Saturday.

Aside from the injuries suffered, the riot resulted in some moderate damage to property. Several vehicles, including an SQ van, were vandalized and one of the convention centre’s windows was shattered, but there was little to no damage to nearby private homes and the protest was contained to the area immediately surrounding the convention centre.

Only four people were arrested during the demonstration itself. However, within minutes of leaving Victoriaville, three chartered buses filled with protesters were stopped along highways heading for Montreal and every person on board was arrested and identified. A total of 106 people were rounded up and brought to local stations for questioning overnight.

Video

1

2

This entry was posted in General. Bookmark the permalink.