Depuis Grève Sociale
Nous sommes dans une ère critique de notre histoire. Depuis trop longtemps, on prétend qu’il n’y a pas d’alternatives. Dans cette optique, le gouvernement nous présente ses nombreuses mesures d’austérité comme étant inévitables.
Pourtant, ces dernières semaines, le mouvement de grève étudiante a montré qu’il était possible de s’unir et de se tenir debout face à des politiques régressives imposées par un gouvernement corrompu et à bout de souffle. Le mouvement étudiant a ouvert une brèche, c’est maintenant à toute la société de s’y engouffrer pour clouer au pilori ceux qui s’enrichissent à nos dépends. Disons-le haut et fort, il est encore possible de rêver d’une société plus juste, plus libre, plus égalitaire ; une société où tout ne serait pas régi par l’ennuyeuse course au profit. Le combat que l’on propose, c’est un combat contre l’austérité et son discours, qui, ici comme ailleurs, martèle sans cesse qu’aucune alternative n’est possible.
Nous ne sommes pas dupes! La hausse des frais de scolarité n’est qu’un aspect d’un programme beaucoup plus large. L’imposition scandaleuse d’une taxe santé, les hausses du coût des loyers et des tarifs d’électricité, la restriction du droit de grève, le refus obstiné d’augmenter les salaires, le pillage des ressources naturelles, le non-respect des droits des peuples autochtones… Autant de politiques et de phénomènes qu’on nous présente, sur un ton grave, comme étant des nécessités, inévitables, alors qu’elles sont en réalité des choix de société. Profitons du momentum que nous donne la grève étudiante, la lutte des syndiqués d’Aveos et d’Air Canada de Rio Tinto et tous les autres mouvements sociaux et changeons les choses une fois pour toutes. La grève sociale est l’unique moyen que nous avons pour bloquer toutes ces politiques d’austérité et proposer mieux.
Les 1er et 15 mai prochain, faisons front commun et sortons dans les rues.
Ras-le-bol général, vers la grève sociale!