depuis sabotagemedia
Un présage de ce à quoi on peut s’attendre des différents acteurs dans cette grève…
L’administration du Cégep du Vieux-Montréal a refusé aux étudiant-e-s l’accès au Hall et aux locaux de l’association étudiante et ils ont appelé les flics lorsque ceux/celles-ci ont quand même pris ce qu’ils/elles considéraient leurs et ont résisté l’assaut du bras armé des rapaces du pouvoir avec tout ce qu’ils et elles avaient, ce qui s’est terminé avec 37 arrestations et plusieurs graves chefs d’accusation. Leur courage a tout de suite été récompensé par des remarques politicaillardes des «dirigeant-e-s» étudiant-e-s cherchant à justifier sur la défensive tout en se distançant des événements, préoccupé-e-s de ce que les gens pourraient penser d’une prise d’action qu’ils/elles n’avaient pas cautionnée… Heureusement, il y en a qui s’en foutent de quelles façons les médias de désinformation vont tenter de les détruire peu importe comment ils agissent – certain-e-s savent encore écouter leurs passions et leurs instincts.
La détermination qui s’est vue dans l’occupation du Cégep du Vieux malgré l’assaut d’un groupe de sociopathes armés est inspirante. Quand les gens sont prêts à prendre la situation en leurs propres mains vous aurez toujours les gauchistes braillard-e-s qui diront que ça n’a pas d’allure – c’est simple, ça échappe leur contrôle. Les organisations de gauche ne veulent pas d’une confrontation réelle avec le pouvoir où elles ne sont pas les médiatrices, qui n’est pas sous leur contrôle et qui ne peut donc pas leur servir pour rivaliser sur les tribunes du pouvoir; puisqu’elles en font partie elles aussi et pensent tout en ses termes. Les seuls rapports de force qui sont efficaces pour réellement changer les choses sont ceux qui ne répondent pas aux critères des puissants.
L’assemblé générale ne doit pas être une limite. Même si l’importance que les gens se parlent est plus qu’évidente, il ne peut pas y avoir une discussion permanente et la recherche d’un consensus a l’effet contraire d’unifier; elle aliène la diversité qui est nécessaire si l’on veut être efficaces lorsqu’il est temps de passer à l’action. C’est la complicité qui est notre force!
A ceux et celles qui répètent les conneries qu’ils et elles entendent à la télé ou à la radio, du genre qu’il y a des gens qui ne sont même pas des étudiant-e-s et qui se mêlent à la grève (d’ailleurs ironiquement ce sont souvent les mêmes qui se préoccupent de «ce que les gens pourraient penser»), il n’y a qu’une chose à dire: Tant mieux! Que les gens se sentent interpellés à rejoindre les étudiant-e-s dans la lutte, que les gens unissent leurs luttes et voient au-delà de leurs petites affaires est justement ce qui fait trembler tout ceux et celles qui ne veulent pas que les choses changent en ce monde. Il n’y a pas de complicité sans solidarité!
Solidarité avec toutes et tous les arrêté-e-s! Avec toutes et tous celles et ceux qui gardent la tête haute et se défendent en passant à l’attaque! Votre détermination réchauffe le cœur!
Ne demandons rien, prenons tout!!