Le soir du 15 mars à Montréal, même si les porcs anti-émeute était partout, ils ont clairement perdu le contrôle du centre-ville pendant plusieurs heures.
Déjà en après midi, la station Bérri-UQAM s’était rempli de flics anti-émeute à l’intérieur comme à l’extérieur, le ciel d’hélicoptères, les rues de patrouilles de porcs et plus tard d’escouades d’anti-émeutes et la cavalerie. Même avec ce déploiement de force majeure ils n’ont pas été à la hauteur. La preuve qu’ici autant qu’ailleurs la révolte est plus que possible. On peut même remercier en partie les flics pour l’émeute de jeudi, ils lui ont donné de la force et l’ont alimenté.
Ils lui ont donné de la force quand ils ont chargé la manif de quelques mille personnes sur Sherbrooke après une vingtaine de minute de slogans et de graffitis anti-flics, ce qui a fait en sorte que plusieurs parasites hippies pacifistes et ceux qui s’autoproclament étudiants et leur mentalité bourge gauchiste s’en aillent chez eux et que la meute, celle qui voulait plus qu’une petite marche santé à se demander ce qu’on fou dans un autre pathétique rituel de slogans, se divise en plus petits groupes mobiles qui se sont dispersés et reformés pour foutre la merde tout le long de la soirée.
Les flics l’ont aussi alimenté quand ils ont attaqué avec leur arsenal les gens en plein centre-ville, sur St-Catherine. À partir de ce moment la rage s’est déchaîné dans la rue. Il y avait probablement aussi plusieurs jeunes qui s’emmerdaient et qui sont régulièrement des cibles de profilage et qui ont vu une belle occasion d’en faire chier à leur tour aux flics de merde et ça n’a pas tardé. Cette même ligne flics en avançant a bouffé une volée de pierres de bouteilles et un molotov et dans une tentative d’encore barrer la route plus loin, l’anti-émeute s’est sauvé en courant devant une meute qui arrivait de chaque côté. Quelques instants plus tard, pendant que les poubelles volaient dans la rue et quelques vitrines, la foule est tombée sur une auto de flics tout neuf, porcs inclus. L’auto s’est fait attaquer avec des projectiles et on pouvait voir la terreur et la panique dans le visage des deux flics pendant qu’ils se sauvaient d’une foule qui chargeait sur la voiture. Plus loin une auto de flics saccagé se faisait flipper.
En fin de soirée une foule s’est à nouveau regroupé au Carré-Bérri, où tout avait commencé, pour repartir de nouveau. C’est au moment ou la foule se dispersait vers Maisonneuve et Ontario que les flics ont encerclé les gens sur le trottoir pour procéder à des arrestations massives. Ils ont tenu la foule d’environ 200 personnes encerclé pendant plusieurs heures pour ensuite remplir des bus et les amener à un poste de police dans Langelier, loin du centre-ville où ils ont procédé à l’identification des gens pour leur donner des contraventions pour «rassemblement mettant en danger la paix» et les relâcher, mais pas avant de les avoir photographier unE par unE. Il y a eu aussi pendant la journée et la soirée plusieurs arrestations aléatoires mais aussi des arrestations ciblés.
Le 15 mars c’est tous les jours!
La haine de ce monde pourri et de ses flics, c’est tout les jours que nous la portons!