Manif de bruit sur les terrains du centre de détention Tanguay / Noise demo at Tanguay prison

Cette manifestation se veut contre la répression politique et policière depuis le début de la grève, ainsi qu’un appel à la solidarité pour les camarades détenu-es en cage.

Depuis plus de 12 semaines un mouvement social perturbe la paix sociale nécessaire à la routine capitaliste. Plus de 170 000 personnes ont déclaré la grève générale illimité. La grève étudiante dévient une grève sociale. Les actions de perturbations ainsi que les manifestations se multiplient de jour en jour. Ce qui mène aux arrestations, au fichage, aux tickets, et maintenant, à l’emprisonnement. CertainEs camarades sont présentement en prison à cause du ciblage politique.

Dans ce système capitaliste, on hausse les frais de scolarité et coupe dans les services sociaux pour maintenir la richesse du patronat pendant qu’en parallèle, des nouvelles mesures de sécurités sont mises en place, des millions serviront à la construction et à l’expansion de plus d’une trentaine de prisons. Ce système nous est imposé de force. La police, la justice, et les prisons soutiennent l’ordre sociale au service de la domination et non pour notre protection. Ce sont eux et elles qui lancent des lacrymos et des balles de plastique à la seconde ou une manifestation échappe leur contrôle, qui soutiennent les patrons à chaque grève, qui s’interposent entre les affaméEs et les tablettes d’épiceries pleines à craquer de bouffe, entre les sans-abris et les édifices innocupés ou entre les immigrantEs et leurs familles. Leur violence n’est pas un accident mais une routine.

Les bourreaux de ce système utilisent l’intimidation et l’isolement afin d’éloigner tout obstacle de résistance. La liberté est entre les mains d’une judiciarisation qui zigzag entre les cautions, les conditions, les charges criminelles et l’incarcération. Passant d’une personne à l’autre, de dossiers en dossiers, l’encadrement étatique se dresse peu à peu sur la tête de plusieurs camarades.

Nous devons briser les murs de l’isolement. Abattre les prisons qui sont encore une fois un autre moyen que l’État ait trouvé afin de nous asservir à son contrôle social.

Fuck les Prisons,
Vive la Grève !
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This is a demonstration against the repression that has been happening since the start of the strike, as well as in solidarity with comrades who have been arrested and/or imprisoned.

For over twelve weeks now, the social peace necessary for capitalism to function has been disrupted by a social movement. Over 170 000 people have declared an unlimited general strike. The student strike is turning into a social general strike. Every day, there are more and more disruptive actions and demonstrations. There have also been arrests, profiling, tickets, and now, imprisonment. Certain comrades are currently in jail due to political profiling.

At the same time as the state raises tuition and slashes social services in order to maintain profits for the elite, it is also putting in place new security measures and spending millions on the construction and expansion of over thirty prisons; this is capitalism in all its glory. This system has been imposed on us by force. The police, the courts, and the prisons aren’t there to protect us; they exist to enforce a system of domination. They are the ones who throw tear gas and plastic bullets the instant a demonstration escapes their control and who support the bosses during every strike. They are the ones who put themselves between the hungry and the supermarket shelves teeming with food, the homeless and vacant buildings, between immigrants and their families. Their violence is not accidental; it is essential to their existence.

The executioners of this system use intimidation and isolation to try to discourage any form of resistance. Freedom is held captive in the hands of a judiciary which zigzags between bail, restrictive conditions, criminal charges, and imprisonment. Moving from one person to the next, from file to file, the axe of the state has been falling on the heads of more and more comrades.

Let’s break the isolation of the prison walls. Shut down the prisons that are yet another method that the state uses to try to subject us to its control.

Fuck the prisons!
Long live the strike!

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