La vie n’est pas une croisière où tout le monde s’amuse : un emploi perdu, une allocation menacée par les mesures d’austérité, une centrale nucléaire qui pète, un-e proche arrêté-e par les flics, une survie toujours plus difficile. Et dans ce monde en perpétuelle transformation, on s’attend à une prochaine tempête.
Beaucoup s’en remettent à la démocratie et font confiance à ses institutions, que ce soit les élections comme les syndicats, la police comme la justice, assurant au pouvoir la perpétuation dont il a besoin. Les sangsues nationalistes, religieuses et communautaires s’agitent, sentant que la situation peut leur être propice.
De sont coté l’Etat se prémunit, resserre son contrôle et construit de nouvelles prisons pour enfermer les indésirables, les récalcitrant-e-s, celles et ceux qui se révoltent, celles et ceux qui préfèrent voler dans les magasins et arnaquer les allocs plutôt que de crever la dalle.
Mais le vent pourrait tourner.
En Angleterre, des milliers de gens ont brisé les règles du jeu le temps de quelques nuits d’août enflammées. De Lampedusa à Christmas Island, des prisons pour étranger-e-s sont incendiées par les sans-papiers qui y sont enfermés.
En Tunisie comme en Egypte, des révolté-e-s s’attaquent au pouvoir en place. Tout cela nous porte à croire que l’on peut changer radicalement l’Existant.
Nous ne voulons pas de leur religion, de leurs prisons, ni de leur nation et de leurs frontières.
Parce que le pouvoir perpétuera toujours la domination et l’oppression, il n’y a rien à faire de leur démocratie, qu’elle soit de gauche ou de droite, représentative ou réelle.
Comme celles et ceux qui désirent la liberté et refusent une existence réduite à la survie, au travail et à la consommation, propageons la révolte contre toute forme de pouvoir.
[Affiche lue sur les murs de Paname et d’ailleurs depuis avril 2012]